UN CAMP ROMAIN. Il s’agit, sur la gravure, d’un camp pour quatre légions. A droite, un général et des soldats. (Remarquer leur armement). Très prudents, dès qu’ils s’arrêtaient, les Romains établissaient un camp. Voici comment «Quoiqu’ils aient parcouru au moins 25 km. dans la journée, les soldats posent à terre Les paquets attachés à un bâton fourchu qu’ils portent sur l’épaule : leurs provisions de bouche (du blé pour 15 ou 20 jours) la marmite, la cuiller, une outre pleine d’eau additionnée de vinaigre, des hardes et des armes, le tout pesant souvent plus de 30 kg. et ils installent un camp fortifié. Un prêtre dessine sur le terrain le tracé rectangulaire. L’autel, les tentes du général et de son état-major, le tribunal d’où il harangue les troupes sont à l’intersection des deux grandes rues e croix qui aboutissent aux quatre portes, gardées extérieurement par des troupes auxiliaires. A l’intérieur, les tentes des soldats sont alignées en rectangles. A l’intérieur prennent place également, le train des équipages, une longue file de chariots et de mulets chargés d’armes de rechange, de matériel de siège, d’argent pour la solde et aussi des malades et des blessés. La légion, dont l’effectif comptait de 4 à 6.000 hommes, comprenait surtout de l’infanterie divisée en groupes d’environ cent hommes ou centuries. Deux centuries formaient une manipule. Mais la légion était aussi pourvue d’un corps de cavalerie (environ 300 hommes) d’un groupe d’ouvriers chargés des terrassements et de la manoeuvre des machines de guerre : scorpion, onagre et catapulte lançant des boulets de pierre, baliste capable d’envoyer de gros traits (flèches) à plusieurs centaines de mètres (en haut sur la gravure). La légion constituait donc une petite armée capable de combattre isolée. Elle était commandée par quatre ou six officiers appelés tribuns militaires et la centurie par un centurion. A la tête de l’armée se trouvait un consul ou un préteur ou un dictateur, dont l’insigne était un manteau rouge : le paludamentum (voir la gravure).